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NOCTURNE IN E FLAT MAJOR

UNE INVITATION À LA RÊVERIE

    “Nocturne in E Flat Major” (littéralement Nocturne en mi bémol majeur) est une œuvre plastique de l’artiste polonais Rafal Olbinski, peint en 2002. Artiste illustrateur, designer et peintre surréaliste, né en 1945. Lithographie qui mesure approximativement 26,5" x 37,5" (avec bordure), 22" x 33".

    Même si le titre de l’œuvre pourrait porter à confusion, étant donné qu’il s’apparente plus facilement à un morceau de musique qu’a une lithographie, cela nous plonge complètement dans l’univers de la toile. En effet, il faut savoir qu’une Nocturne est une musique dite plutôt pour la nuit. C’est une forme musicale classique, qui additionne la lenteur et le pathétique, divers ornements mélodiques et une partie centrale accélérée. De plus la gamme en mi bémol majeur, au piano, est une gamme lente, calme et douce à l’oreille. À première vue, nous sommes tout de suite frappés par l’élément principal : la fenêtre qui donne sur le jardin en pleine nuit. Lithographie en deux paliers de lecture visuelle, on voit d’abord le tableau dans son intégralité : un paysage de campagne aux couleurs douces, un ciel nuageux et une fenêtre ouverte donnant sur un paysage de nuit. La deuxième lecture de l’œuvre offre une dimension de profondeur, on plonge dans le tableau, nous pouvons passer la tête par la fenêtre et découvrir l’univers qui se présente à nous. L'univers réaliste inspiré par le célèbre du peintre surréaliste belge, René Magritte, lui aussi très inspiré par le domaine des rêves. 

 

 

 

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Au niveau du plan large, les lignes directrices amènent l’œil vers le centre de la toile : la ligne d’horizon se trouvant dans la fenêtre, notre œil est tout de suite plus attiré par les couleurs froides de la nuit. Le paysage environnant propose des couleurs chaudes automnales, cette partie du tableau peut passer inaperçue au détriment de l’élément central. La chaise est face à la fenêtre, une énième invitation à la regarder. Le piano situé dans le paysage que la fenêtre offre, est une référence au titre une nouvelle fois, cela rappelle la rêverie de la nuit, l’évasion, la tranquillité. La nuit souvent décrite pour être fraiche est ici traduit par le léger rideau qui vole au vent, on y est supposé être bien. Ce qui se dégage de l’œuvre un univers calme, frais et agréable. Nous pouvons donc nous sentir presque relaxé après avoir regardé cette lithographie. Elle présente alors un même paysage, mais, à différents moments de la journée : une après-midi nuageuse qui parait venteuse et une nuit étoilée calme, une invitation au royaume des rêves. Ainsi la fenêtre qui pourrait être interprété également au sens figuratif par une fenêtre dans le sens d’un léger aperçu, est ici illustré en son sens propre. André Parinaud (journaliste, chroniqueur, critique d'art et écrivain français) décrit très justement le travail d'Olbinski : "L'humour poétique est une qualité que l'on trouve rarement dans les beaux-arts. Rafal Olbinski possède ce don. Il veut nous montrer que notre imagination est un monde magique que nous recréons à jamais. Il nous entraîne dans un univers différent, et nous oblige à utiliser nos yeux pour participer à un monde merveilleux qui est la véritable dimension des rêves."    

Oriane Bey

 

 

 

Ici, un lien musical pour illustrer une Nocturne en Mi Bémol Majeur :

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